Ça s’encanaille de l’autre côté du portail ! Après avoir converti la capitale à la néo-cuisine britonne, Edward Delling-Williams (ex-Grand Bain et Buffet) se retrousse désormais la Manche dans une auguste bâtisse du Cotentin qui accueillait autrefois le clergé du coin. Soit un imposant bistrot-gargote au minimalisme monacal (tables en bois communales, caboche de cerf au mur, balèze cheminée en pierre), où le chef communie avec d’exquis produits sous bande-son garage. L’autre soir, sur une petite table discrète dans l’entre-deux salles : bluffantes tartinettes de plus-que-parfait foie de volaille pointé de condiment d’airelles bien acidulé ; mâche printanière chapeautant un exquis et frais mélange barbue, fregola, sauce miso ; généreuse cuisse de lapin snackée puis rôtie au four à l’inoubliable fondance, pommes de terre grenailles et croquantes asperges vertes, dans une sauce crème, cidre et moutarde à se damner ; avant une madeleine à la cardamome bien douillette, jus d’hibiscus, rhubarbe confite et yaourt. Sinon, pour le sacré Sunday roast, Ed’ concocte un rôti de bœuf ou de la porchetta, puis un Yorkshire pudding… et même un fish & chips le vendredi ! Bref, tout pour devenir le nouveau saint des saints de la british bistrote ! // Henriette Ma
POUR LA SOIF ? Une carte naturaliste à prix sympas : côtes-catalanes des frères Modat (6,50 € le verre), chinon du Domaine de Noiré (28 € la bouteille), macération languedocienne du Domaine de la Baronne (45 €), saint-pourçain des Terres d’Ocre (37 €)… Mais aussi une bière des Travailleurs de l’Amer (5,50 € les 33 cl), du poiré de Jérôme Forget (25 € les 75 cl), ou un gin to’ pour se la jouer very brit’ (9 €).
LES PRIX : amuse-bouches 6-12 €, entrées 8,50 à 10 €, plats 20-22 €, desserts 9-10 €.
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