Déjà bien installés à la barre du gastrologique Coquillage, Marine et Hugo Roellinger étendent leur filet dans la baie de Cancale ! Amarré à la plage de Port-Mer, point de rafiot mais un bistrot aux accents Art déco signé Christophe Bachmann (banquettes en velours, grand tableau marin de Louis Garin), flanqué d’une terrasse très classe pour grailler (presque) les pieds dans l’eau. Ce midi-là, goupillés par le chef Maxime Belloir et convoyés par Chloé Guillemois (tous deux échappés du Coquillage) : de tendrissimes lamelles de dorade en crue réveillées par du poivre Jeerakarimundi (à vos souhaits), piquée de cameline croquante et ficoïde glaciale ; d’iodélicieuses huîtres creuses en gelée citronnée, pimpées de gomasio maison ; puis une solette mignonnette bronzée bien comme il faut, baignant dans un jus de pinces et d’arêtes, et un agneau mariné dans un mélange de cardamome, fenugrec, cannelle et sésame puis rôti au four, histoire de satisfaire les Cancarnivores – tous deux servis avec des PDT grenaille, pommes paille ou légumes en jardinière ; avant un divin maingau, mi-faisselle mi-crème montée, naviguant sur un lit de fraises parsemé d’une poudre de gingembre, cannelle et anis vert. // Andrée Berthon
POUR LA SOIF ? Marée haute dans les verres grâce à Gaylord Goulette, le sommelier du Coquillage qui décline ici son armada de vins libres en version bistrote : muscadet signé Complémen’Terre (8 € le verre), combo chenin-chardo vendéen du Domaine des Jumeaux (45 € la bouteille), rouge héraultais du Clos Fantine (26 €)…
LES PRIX : carte 77-91 €, menu enfants 28 €.