Dans cet ancien atelier de canuts perché sur le Plateau, on se demande comment fait le dénicheur acharné Sébastien Milleret pour caser toutes ses quilles ! Soit près de mille références naturalistes de tous horizons, empilées sur une étagère s’élevant jusqu’au plafond et dans une mezzanine pleine à craquer. Bref, difficile de faire la fine bouche, entre les canons de Jean-Yves Péron en Savoie (altesse Les Barrieux 2014 à 48 €), de Fabrice Monnin dans les Corbières (Macabeu 2018 à 33 €) ou de Claire et Florent Bejon dans le Saumurois (chenin Les Gruches à 24 €), pour ne citer qu’eux. Sans oublier que le taulier aime aussi traverser les frontières, pour rapporter par exemple un riesling allemand de Shadowfolk Vineyards (24,80 €), un ansonaco toscan d’Altura (42 €) ou une macération slovène de Dario Princic (38 €). Autant de quilles qu’il est possible de dégoupiller sur la grande table au milieu des cartons ou sur la micro-terrasse de la place Bertone, en compagnie de grignoteries transalpines : charcut’ d’Anselmo Bocchi, parmesan de vache rousse, bruschetta arrosée d’huile du domaine Pacina, etc. // Damien Sorin
LE CANON CANON : Graf Morillon, un chardonnay autrichien en macération signé Maria et Sepp Muster (28 €).