Initialement nommée Le P’tit Chicago, en référence à ce quartier toulonnais où le crime organisé prospérait après la Se-conde Guerre mondiale, cette cave à manger fringante (crédence jaune pous-sin, murs en pierres, terrasse bercée par le clapotis de la fontaine) s’appellera fi-nalement Borsavino ! Dont les parrains, Flor et Jerôme Beffy (ex-Renaissance à Paris), mitraillaient ce soir-là d’assiettes partageuses et bien ficelées : haricots verts, haricots coco et rondelles de cour-gette arrosés d’un délicieux pesto de noisettes, le tout couronnant un délicat caviar d’aubergine ; rafraîchissante soupe froide de tomate, quartiers de figue, chèvre frais et tranches d’abricot de Solliès ; gravelax de maigre nickel, à trempouiller dans une crème crue à la ciboulette ; langue de bœuf à la cuisson majuscule, dopée par une détonante sauce tartare ; avant une profonde ga-nache choco Guanaja. // G.J.
POUR LA SOIF ? Les tourtereaux dégainent leurs meilleurs flacons naturels : une douzaine de vins au verre à prix copain (limpide chenin ligérien Exilé des Jousset à 6 € le verre, par exemple), rouge Hanami de Bobinet à Saumur (28 € la bouteille), arbois blanc du Domaine de la Pinte (50 €)…
LES PRIX Menu 15 € (midi), assiettes 8-13 € (soir).