Retour aux sources pour Charles-Henri de Froissard, enfant du pays, taulier de plusieurs adresses parisiennes (Farmers, Petit Farmer, Roi René), qui plante face à la Maine, le décor beige-carmin de son nouveau terrain de jeu. “Boire, rire et manger”, accorte programme électoral pour cette ancienne guinguette de CHU métamorphosée en haut chalet de bois aux pieds chatouillés par la rivière. Copains en grappes apérisants et duos en mal d’extérieur s’y pressent pour s’envoyer les assiettes fusion bien troussées du chef Maxime Elan (ex-Korus et Le Bel Ordinaire), moins mafieux fondu de pasta qu’amoureux de l’endive bretonne pourpre Carmine, à qui le nom rend hommage. Ce soir-là, les assiettes nous embarquent comme gabare en Loire : thon blanc cru, fleur de sureau et pickles de cerises aromatiques comme un jardin japonais ; suivi d’un dodu maigre laqué, riz vénéré et baba ganousch herbacé, délice un poil trop sucré ; pour finir sur un nid d’abricots rôtis, crème diplomate et tuile caramel. Pour ambiancer la vie dominicale passablement assoupie de la ville de Curnonsky, le lieu a le bon goût de proposer menu déj’ à prix copain, disco-huître, bingo mamie, collabs de chefs et autres joyeusetés ! Carmine Maine décidément bien sa barque. // Suzy Dalleuze
POUR LA SOIF : Une cave comac de 250 réfs autoproclamée nature qui fait la part belle à la biodynamie et autres crus goûtés aux Greniers Saint-Jean : anjou blanc du Château de la Calonière (6,50 €), pet’ nat’ 100% chenin de chez Liv Vincendeau (7 €), gamay saint-romain La Colline en Flamme par Romain Paire du Domaine des Pothiers (30 € la bouteille) et macération Skin Contact de Fabien Jouves (42 €).
LES PRIX : formule 20-24 € (midi en semaine), petites assiettes 5-14 €, entrées 7-12 €, plats 18-25 € (1 personne) et 45-95 € (2 personnes), desserts 7-12 €.
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