Pour vivre heureux, buvons caché… C’est le cas chez Michaël Babo, associé à Anne-Cécile Dallard, dont la cave affiche pas mal de millésimes d’existence au service du tire-bouchon et du raisin de la treille. Presque vénérable, comme son une-pièce cuisine, héritage familial, qui fut épicerie, bureau, Felix Potin, ancêtre de Franprix, boucherie (carrelage miraculeusement conservé). D’où une bonne patine pour la maison avec comptoir fait main tout bois, casiers-murs de boutanches, tables de bistrots marbrées chinées, vieux bouquins empilés… et saucissons et tresses d’ail suspendus. Programme à l’ardoise côté solides, troussés en végi et tranché machine côté protéines animales, par Anne-Cécile. Ce soir-là : croustillantes croquettes ricotta-féta, bien détendues d’une crème de courge, chou kale frit et mitonné de shitakés ; puis, mix charcut-fromentons, plus que bien balancé et copieux, avec mortel brebis à la truffe, comté 24 mois, saint-nectaire, terrassant lonzo corse, saucisson de Salamanque, saucisson de sanglier italien, rosette… Bref, que du bon à croquer. · Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Entre 60 et 80 références, triées sur le volet, souvent hors du convenu : jacquère Chignin de Claude Quénard (8 € le verre), faugères du Mas Onésime (idem), assemblage clairette et ugni blanc languedocien Le Temps Fait Tout de Poujol (44 € la quille), pinot gris alsacien du Domaine Saint-Rémy (36 €), et en prix écrasé, brouilly Manoir du Carra (30 €)…
LES PRIX : assiettes 9-26 €.
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