Tout le Bruxelles qui bruxellait semble s’être donné rendez-vous dans ce bistrot bilingue tenant le coin du (sinon austère) boulevard du Midi : mamies à permanente, travailleur·ses à l’accent, potos en gueule de bois, et même leur zinneke court-sur-patte… Avec ses cendriers Tuborg, tables en Formica et natures mortes au mur, Chez/Bij Jansens & Jansens a le charme de l’ancien, et le goût aussi… quoique judicieusement mêlé à celui d’aujourd’hui – en témoigne la signature du meilleur boucher de la ville sur les saucisses et d’une brasserie indépendante à la pompe. Une roborative archive de la capitale à laquelle Tim Jansens, ancien client et gardien de cimetière, a redonné ses lettres de noblesse avec son Dupont à lui : France Dauby, ex-habituée elle aussi, qui a pris le relais avec Marion Vanderhaeghen et Basile Sautois aux fourneaux, et distribue désormais les assiettes en direct de la cuisine biscornue, située presque au centre de la salle. Le menu ? Capellini bolo des familles couverts d’emmental râpé ; chipolata à l’ail noir de Spek & Boonen et stoemp carotte-brocoli ; ou mezze hérité de l’ancienne proprio grecque Voula Karras – tarama maison, tzatziki au céleri, olives de Kalamata, carrés de feta et feuilles de vigne. Un énorme boentje ! • Laszlo Dela
POUR LA SOIF ? Tout ce qu’il faut pour se sentir comme à la maison : pinte de Cristal (5 €), zinnebir (4,50 € les 33 cl) et même bière Trottinette de Drink Drink (idem) ; grenadine à l’ancienne (2,50 € le verre) ; ouzo memorabilia (5 €) ; et retsina Malamatina (3,50 € le verre, 24 € le litre)…
LES PRIX : Soupe 5 €, plats 10-16 €, extra sides 5 € (frites ou salade), dessert 5 €.
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