Immarcescibles Kenny Burssens et Wendy Van den Bergh ! Autour de la cuisine ouverte avec sa rôtisserie à l’ancienne, on s’accoude en rang d’oignons au comptoir, vue imprenable sur les sérieuses tranches de barbaque et sur les turbots à la broche. Après une tartinade de salade de crabe qui fait baver, le sashimi de thon rouge à la crapuleuse vinaigrette au gras de bœuf donne le ton. Ici, on mange sérieusement sans se prendre au sérieux : un cabillaud confit dans son nid végétal précède une pluma ibérique d’anthologie, flanquée de ses craquantes feuilles de blettes, rameutant le souvenir d’une visite obsession toutes viandes enchaînant le pâté de lièvre maison, les pâtes à la pancetta (tournées dans la meule de parmesan qui trône au bout du bar) et une mythique côte à l’os holstein au beurre de moelle, moutarde et anchois. Les desserts bistrotiers ne déçoivent pas : sabayon muscat vanille, ou moelleux chocolat, cacahouètes salées et caramel. // Jean-Eude d’Aye-Quiry
POUR LA SOIF ? Les t-shirts « Natural Wines Suck » arborés par le personnel donnent le ton : ici, c’est papa-tradi, qui n’hésite pas à taper dans les watts et les euros. Mais les âmes sensibles ne sont pas en reste : carignan 2020 du Domaine d’Aupilhac (11 € le verre), immense friulano blanc 2017 de La Castellada (81 € le flacon), insubmersible morgon 2022 de Marcel Lapierre (65 €), ou, pour les plus blindé·es, impérialissimes san lorenzo blanc 2009 de Fattoria San Lorenzo dans les Marches (190 €) ou rosso Ca’del Merlo 2014 de Giuseppe Quintarelli en Vénétie (235 € le magnum). Yeah, they suck.
LES PRIX : entrées 16-25 €, plats 25-60 €, fromages 16 €, desserts 12-16 €.
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