Bien caché sous l’auvent art-déco du Sint-Lievenscollege, le John se met au diapason minimaliste des lieux, tableaux du peintre expressionniste André Bogaert au mur et lumière tamisée à chaque table. Sortie galante ou folie mondaine, le spot secret du chef Lorin Vivier cultive son vrai-faux anonymat depuis quinze piges. Ce soir-là, un décadent triolisme burrata, chicon, pancetta et un salivant tartare, oseille, estragon, genièvre ouvrent les débats. Suivent un belgissime onglet frites chiconnant et un magret canardé au bois de boulot, noisettes et argousier. Desserts dans la lignée fourneau chic : académique crème brûlée et fondant au chocolat sans tralala. Les pastas qui se disputent le reste du menu invitent à revenir se frotter aux charme discret de ce John moins bourgeois qu’il n’en a l’air. // Sugar Kowalczyk
POUR LA SOIF ? Bluffante carte naturophile truffée de pépites. Bien-nommé cidre Hors-Norme de la Cidrerie du Golfe (verre 8 €, bouteille 34 €) ; en blanc Macabeu Œuf 2017 de Jef Coutelou (13 € le verre, 65 € la quille) ou Montemarino 2019 de Stefano Bellotti (67 € la quille) ; en rouge Mo, mondeuse auvergnatisée par Justine Oiseau et Patrick Bouju (bouteille 65 €) ou La capitulation ne paie pas, cinsault du Temps des Cerises (12 € le verre, 54 € la bouteille).
LES PRIX : carte 45-75 €
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