Ancien patron du Pavillon Lamartine à Clermont, Mathieu Andanson a fini par délaisser ses nappes blanches et son ambiance feutrée pour reprendre un vieux rade à un kilomètre de là. Au grand bonheur de l’éclectique faune d’habitué·es (commerciaux, gens du quartier, mamies venues s’envoyer un pastis), rien n’y semble avoir bougé depuis des lustres : ni le carrelage gris souris, ni le mobilier bistrotier, ni le bar au liseré vermillon ! Sauf en cuisine, où Sylvain Relevant (ex-Achillée dans le Calvados) bricole des plats aux cuissons millimétrées et aux sauces de maître queux : impec rillettes de thonine confite posées sur un sirupeux sabayon à la tomate ; costaud filet de turbot cuit au cordeau sur l’arête, escorté de pommes de terre Délicatesse, le tout mouillé par un fumet de coquillages au top ; avant un dessert tout en finesse alliant figues fraîches, fromage blanc à la vanille et cubes de gelée à l’anis. // Gwen Jacquère

POUR LA SOIF ? Chineur émérite de pépites, Mathieu veille sur une jolie sélection : chenin sapide d’Arnaud Lambert (6 € le verre), opulent minervois de Jean-Baptiste Senat (27 € la bouteille), faugères animal signé Barral (49 €)… Sans compter les flacons cachés à la cave, auxquels vous n’aurez accès qu’à condition de tailler une bavette avec le taulier !

LES PRIX : carte 36-41 €.