La petite maison de maître biscornue où niche Luma, avec ses deux salles feutrées, sa cuisine qui joue à cache-cache avec la véranda, son jardin au cordeau et son bar sous plafond voûté en briques, a des airs de bouée de sauvetage. Montée des eaux, dérèglement climatique ? Que nenni ! Juste un océan de laideur périurbaine balancé sans vergogne par le centre commercial du Bultia, tout près. Pile le genre d’endroit où l’on a perdu toute espérance. Et pourtant, tel un coquelicot perçant le bitume, cette petite oasis visuelle orchestrée par Lucas Vanderschueren (ex-Tribeca à Gerpinnes) et Maxime Urbain (ex-Villain et l’Atelier de Bossimé) redonne la banane. Rien de fou, non, mais des assiettes qui réveillent les sens. Ce midi-là, depuis la salle ouverte sur la verdure : asperges blanches calibrées roulant des galoches à des lamelles de saumon fumé, le tout sur un lit de pesto d’agastache et d’oseille ; puis, pressé de pomme de terre accompagné de morilles farcies au parmesan et légumes de saison déglacés au porto et au beurre de la Ferme de Wungaert (à 5 minutes du resto). Pour finir, le dessert de rhubarbe confite au vin rouge, glace au yaourt et crumble de noix de macadamia était parfait pour remettre les pendules à l’heure. // Frans Simoens
POUR LA SOIF ? Une carte des vins un peu planplan de laquelle on extrait un gamay en appellation Côte Roannaise du Domaine des Pothiers (30 € la bouteille), voire un chenin vif du vignoble Alain Robert à Vouvray (31 €). Pas chaud ? Il reste toujours l’Orval (6 €).
LES PRIX : formules 35-40 € (midi), menu 65 € (soir), entrées 20-30 €, plats 30-36 €, desserts 8-14 €.
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