Dans sa cuisine encerclée par un grand comptoir exhibitionniste, Luis Manuel « Manu » Garcia applique ce qu’il a toujours voulu faire : bosser seul, à son rythme, et proposer les spécialités d’un pays (l’Espagne) que ses parents ont quitté pour qu’il puisse avoir un vrai métier – comprenez : dans un bureau, avec un joli stylo et tout le tralala. À la place, le gros du menu de Manu est tatoué sur ses bras : porc iberico et poulpe. Pour le reste, on consulte le mur du fond, sur lequel s’enchaînent à la craie les spécialités asturiennes : lentilles pardinas au compango (un mix chorizo, pancetta et morcilla) ; morcilla negra de Tinea (du boudin noir, mais en mieux) couchée sur des pommes à la cannelle ; affolantes joues de bœuf déglacées au brandy (pas au cognac !) et finies au pedro ximénez ; sensas gambas à l’ajillo et fumet de langoustines ; et crème catalane citronnée… Et oubliez les tortillas à l’huile rance et les patatas bravas dégoulinantes de mayo : ici, on rigole beaucoup, mais pas avec la qualité des produits. // Héloïse Bartsoen
POUR LA SOIF ? Pas de carte – on demande, et le boss avise en fonction des préférences et de ce qu’il a shoppé : campo-de-borja rouge Coto de Hayas ou ribiero blanc Pazos de Ulloa (26 € la bouteille)… Mais aussi sangria maison (9 € le verre) et bière San Miguel (5 €) comme là-bas.
LES PRIX : assiettes 9-28 €, desserts 9 €.
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