À un jet de silex des Eyzies, dans sa tanière bric-à-brac, campée au milieu de nulle part, le très jovial Régis Gagnadre prêche une cuisine paysanne pantagruélique. Ce jour-là, déboula de sa cuisine : une soupe à l’ortie, lard fumé et croutons. Un petit chabrot avec le gros rouge qui tache ? Allez ! Suivirent terrine de foie de porc et la chiffonnade de longe du boucher Coudeyrat au Bugue, séchée et fumée maison ; fringante salade de haricots de Soissons électrisée au massalé, baies de goji, crosses de fougère lacto-fermentées, pissenlit et cresson ; manchon de canard confit, rhubarbe et myrtilles ; fondantissimes joues de bœuf limousin cuites douze heures dans une mémorable sauce au vin rouge dopée au genièvre, flanquées de pommes de terre Agata confites à la graisse de canard puis dorées au four ; copieuse assiette de frometons ; et pour finir, gentil gâteau au noix (un peu froid !) et sa ronde de confitures (sureau, citrouille, betterave, rose, tomate verte). Stop ! N’en jetez plus. L’addition SVP : 41 €. // Gérard Roubeix
POUR LA SOIF ? Compris dans le menu : ratafia de violette en apéro, rouquin bergeracois de Julien de Savignac (à volonté), robusta-chicorée, et pour conclure, la goutte (eau de vie de prune). Sinon : bergerac blanc des Jardins de Cyrano (10 € le verre), pécharmant du Clos Montalbanie (19 € la boutanche), saint-émilion du Château Canterane (22 €) ou apporter sa fiole avec, en droit de bouchon, un canon offert au patron.
LES PRIX : menu 41 €, enfants 12 €.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !