Comme le peintre éponyme, Caillebotte capte bien la lumière avec ses grandes verrières, son bois blond et ses suspensions flottantes. Dans ce décor signé Camille Flammarion, les acolytes Franck Baranger et Édouard Bobin composent depuis neuf saisons une vibrionnante bistrote impressionniste. Démonstration l’autre midi, avec le menu à 38 € (également du soir), tout en à-plats et reliefs : évanescente bonite de Saint-Jean-de-Luz escalopée crue, escortée d’une demi-tomate à peine confite sur de la ricotta, le tout mis en orbite par un furtif bouillon végétal à l’huile d’estragon ; hulumerlu sauvage batifolant avec un coulis de poivrons rouges, de croquants grains de maïs frais et un onctueux beurre fumé ; avant une irrésistible crème cuite à la vanille, acoquinée à des grosses cerises noires et un yaourt glacé à la pistache, pour laquelle on bisserait volontiers. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Une cave académique : picpoul-de-pinet La Croix Gratiot (6 € le verre), maranges nature de Quentin-Jeannot (10 €), rosé provençal du Domaine de Navicelle (32 € la bouteille)…
LES PRIX : formule 19 € (midi en semaine), menu 38 € (midi et soir), carte 41-50 €.