Dans l’un des quartiers chauds de la capitale, entre le Champ-de-Mars et le palais Bourbon, l’adorable Fumitoshi Kumagai (ex-Loiseau des Vignes à Beaune) adoucit les appétits bougons. À l’enseigne du Gentil, discret refuge peigné dans le sens de l’épure (murs immaculés, mobilier en bois blond), le chef nippon joue sa partition saisonnière sans façons. L’autre midi, dans l’imbattable menu à 26 balles (nous sommes tout de même dans le 7e !) : onctueuse et rafraîchissante soupe glacée à la tomate, plus laiteuse qu’un gaspacho mais non moins rafraîchissante ; délicieux carpaccio de bœuf trempant dans une épaisse et délirante sauce au soja (plus d’autres secrets nippons), servi avec un assortiment de brocolis frits, pommes de terre sautées, haricots verts croquants, oignons blancs ciselés fins, roquette et, clou du festin, une belle aubergine marinée au soja, fondante comme tout ; avant une aérienne mousse mascarpone cachant sous son voile un petit trésor de fruits (myrtilles, fraises, framboises, banane). Le soir, Fumitoshi hausse le ton et relocalise l’addition : poulpe à la plancha ; foie gras poêlé ; cabillaud, lentilles corail et sauce aux coquillages ; cheesecake ; tofu d’amandes… // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Une petite carte gentille de vins plutôt tradi : bordeaux blanc du Château Moulin du Sud (6 € le verre), côtes-du-jura rouge de Guillaume Overnoy (56 € la bouteille), chablis du Château de Fleys (48 €)… Sinon, belle brochette de thés japonais (4-5 €).
LES PRIX : menus 25-27 € (midi), carte 55-60 € (soir).
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !