Dans leur chouette bistrot (parquet blond, carrelage fleuri, pierres apparentes), trois anciens potes de l’Institut Bocuse agitent la foodosphère niçoise : Pierre-Jean, qui dicte le tempo en salle, et Juliette qui s’active au piano avec Samuel. Ce midi-là, de la longue échappée à 75 €, on retiendra en particulier : le joli prélude, à avaler en quatre bouchées – pana frita croustillante dissimulant un coussin de chèvre aromatisé au miel de lavande, brochette de poulpe harissa-katsuobushi, pomme dauphine avec mayo truffée, et fraîche tartelette au taboulé libanais ; les figures libres autour de la mer – langoustine en habit de riz soufflé à tremper dans une bisque intense, et chinchard escorté de PDT en fines lamelles et rouille maison, servi dans une soupe de poissons de roche ; la pintade magistrale, avec champis crus et cuits, crumble de peau et profonde sauce Albuféra au cognac, madère et porto blanc ; et le final stratosphérique, soit du chocolat Valrhona Manjari dans tous ses états (en disque fin comme une dentelle, mousse, crème et biscuit), accompagné d’une glace au lait et d’une gourmandissime sauce caramel. // Raoul Taburin
POUR LA SOIF ? Des vins propres sur eux : viognier rhodanien de Stéphane Montez (8 € le verre), pouilly-fumé MCMLV du Domaine du Bouchot (12 €), saint-péray de Bernard Gripa (47 € la bouteille), moulin-à-vent signé Liger-Belair (59 €)…
LES PRIX : menus 69-85 € (midi) et 135 € (soir).
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