Bien relayé par les quilles pendues au mur ou planquées dans des caisses en bordel, le blaze de ce bistrot baravineux nantais annonce direct la couleur… Mais qu’on ne s’y méprenne pas : en plus d’étancher les soifs, le taulier Michel Ravier comble aussi les appétits avec des assiettes plus qu’honnêtes, à base de produits soigneusement sourcés. Engloutis ce soir-là, entre les tablées d’habitués et de copains : de canailles croustillants de tête de veau avec une maline purée des carottes du bouillon de la cuisson, pickles d’oignons et crème bien moutardée ; sortie du BBQ, une lotte du Croisic, d’abord marinée aux chairs grillées et nacrées, flanquée d’un écrasé de pommes de terre boosté aux algues, premiers petits pois de la saison, asperges, impec’ jus de crevettes grises extra-iodé ; avant le dessert mettant à l’honneur les fraises du pays nantais dans leur plus simple appareil et en coulis, accompagnées d’une crème vanillée peu sucrée et d’éclats de biscuits streusel à accompagner ou non du rare vin cuit provençal (cuisson au feu de bois au chaudron) de Jean Salen… // Raoul Taburin
POUR LA SOIF ? Trônant sur les étagères ou planquées en cave, 800 références quadrillant l’Hexagone avec de belles pioches raisonnables : saumur blanc Les Parcelles d’Arnaud Lambert (22,50 € la bouteille), vif muscadet blanc de Lucas Salmon (4 € le verre), rouge profond de l’Hérault L’Aphyllante du Domaine Vaïsse (10 €)… Et pour les portefeuilles bien remplis d’exceptionnels châteauneuf-du-pape : Marie Beurrier (200 € le flacon), Célestins 2015 (300 €)…
LES PRIX : plat du jour 17,50 à 18,50 €, entrées 10-15 €, plats 24,50 €, fromages 7,50 à 15 €, desserts 6,50 à 8,50 €. Planches de fromages 7,50 et 15 €.
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