Le Bois sans Feuilles ? Dans son fief situé à quelques kilomètres de Roanne, la famille Troisgros réserve une surprise signée Patrick Bouchain : un espace en U tout en baies vitrées, articulé autour d’un chêne centenaire, rythmé par des troncs d’arbre en acier, sièges Little Tulip turquoise et nuées de suspensions semblables à des feuilles volantes… Bref, un petit bois recomposé, où savourer une cuisine bourgeoise superbement revisitée par le père Michel et ses fistons César et Léo. Pour nous, à la carte, ce midi-là : fabuleux pigeon servi saignant, emballé par un camaïeu rouge de pastèque, tomate, betterave, groseilles, fraises et feuilles de monarde infusées ; ris de veau grillé jubilatoire, piqueté de graines de sésame torréfiées, aubergine marinée au dashi et profond jus de cuisson ; avant une sublime narcisse au chocolat, sorte de disque cacaoté aux bords sablés retenant une irrésistible ganache légèrement coulante, ponctuée de câpres acidulées dans la glace d’accompagnement. Pour un vertige en version augmentée, foncez les yeux fermés sur le menu à 300 € – ex. : caillé de lait à la truffe d’automne ; sole à la menthe ; « mélancolie » d’écrevisse ; noisettes de chevreuil, « quelque chose entre poire et navet »… // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? De précieux nectars : alsace-sylvaner de Valentin Zusslin (15 € le verre), chardonnay sous voile jurassien du Domaine Labet (20 €), côte-de-brouilly de Laurent Martray (65 € la bouteille)…Et pour flamber, côte-rôtie 1985 de Guigal (1 200 €) ou montrachet 2009 de la Romanée-Conti (3 600 €).
LES PRIX : Menus 120 € (midi en semaine ou pour les moins de 35 ans mercredi, jeudi et dimanche soir, boissons comprises) et 320 € (530 € avec accords mets-vins), enfants 50 €, jeunes (à partir de 11 ans) 100 €, carte 195-230 €.
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