En 2015, Nabil et Sousana Attar ont fuit la guerre civile syrienne avec leurs recettes de Damas dans les bagages, et l’espoir de se reconvertir. Après un passage à la résidence du Refugee Food Festival en 2017, le couple a pris la route d’Orléans un an plus tard pour ouvrir Närenj (« orange amère » en syrien). L’ancien ingénieur y régale d’une cuisine levantine inspirée, tandis que sa compagne (ex-employée dans le secteur médical) veille sur la salle intimiste aux tables nappées. Pour nous, l’autre midi : graciles feuilles de vigne turgescentes de boulgour et auréolées de crevettes basse-temp’ barbouillées à la mélasse de grenade ; émoustillant houmous bichonné aux lamelles d’agneau grillé et pickles d’oignons au sumac ; lumineuse aile de raie perchée sur des navets nouveaux et tronçons de céleri rave rôti, le tout ensoleillé d’une sauce tomatée mixant ail, citron, poivrons et brisures d’arachides ; avant, en dessert habibité, du riz bi haleeb, un pudding de riz à la fleur d’oranger et pétales de rose stratifié d’une couche de pistaches grillées. // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Du blanc libanais du Château Kefraya (6 € le verre) ou un rouge syrien du Château Bargylus (66 € la bouteille) à encadrer d’un vin à la rose de Damas (7,50 € le verre) et pour fermer la marche, d’un café à la cardamome (4 €).
PRIX : formule 27 € (midi), menus 32-39 €.
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