Déjà plus d’une décennie que ces Becs à Vin taillent l’ambiance au pays de la Pucelle. Jeune faune (un peu) grisée, vignerons de passage et stoïques joueurs de go (une habitude du lieu) s’y serrent les coudes dans un savant bazar de chineries, quilles et mobilier vintage. Discret maître des lieux, Romain Pennel balade les ardoises griffonnées de plats toujours bien sourcés (agneau du Loiret, pousses de la Ferme Positive…) et joliment troussés par les cuisinières reconverties Manon Bouchet (ancienne graphiste) et Sophie Yang (venue des RH). Pour notre souper : œuf cocotte fermier au blanc mousseux, taquiné par une poêlée de champis ; osso buco de veau aveyronnais revisité avec des spaghettis à l’encre de seiche et une câlinante crème de courgette ; avant une tarte sablée aux mangues rôties, pomponnée d’une chantilly délicieusement lubrique. Formule déj’ bon marché (15 €) avec épaule de veau rôtie ou spaghettis tomates-anchois, et paris-brest ou crumble aux poires. // Thomas Jossin
POUR LA SOIF ? Un casting de folie ! De quoi dénicher le décoiffant Kumquatcello d’Advinu, un limoncello gardois aux kumquats (8 € le verre), le blanc bourguignon Sapucaï signé François Écot, à base de raisins espagnols (6 €), mais aussi le chenin À la bonne heure de Julien Prével (28 € la bouteille) ou le carignan rhodanien Kayak des frères Soulier en collab’ avec Valentin Vallès (34 €).
LES PRIX : formule 15 € (midi en semaine), carte 25-40 €.
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