Y a pas à tortilla : en y couchant une came sourcilleusement sourcée avec sa grinta, Emmanuel Peña Treviño (ex-El Taco Olímpico et El Nopal) place très haut ses aristos tacos. Entre les murs de feu Le Petit Keller, mythique bistrot parigot qui troque son passé nippon pour un mood nocturne et pimenté, le carrelage à damier éclairé à la lueur des bougies, le comptoir à mezcals choisis et la playlist parlent local à la mexcitante carte : taco hallucinogène aux champignons sauvages, soit une galette de maïs souple garnie d’une poêlée de girolles bien relevées et de pleurotes en tempura, sous un bosquet d’herbes fraîches et des giboulées de parmesan ; diabolique oignon grillé lustré d’une sulfureuse sauce au chile güero (piment jaune) brûlé ; juteux demi-coquelet en cuisson lente, à la peau plus cuivrée que Donald T, planant dans un beurre citronné au chile japone avec trois galettes de maïs en escorte ; pour finir avec un flan caramel nourri à l’huile d’olive, coiffure chantilly et romarin frit. Ay, entretemps, l’addition a un peu flambé… // Philo Sale-Ami
POUR LA SOIF ? De quoi boire sans déboires, entre les vins (rouge ardéchois À toi nous signé Andréa Calek, 7 € le verre, macération Vino di Fognano par Paolo Foppiani en Émilie-Romagne, 42 € la bouteille), la dizaine de mezcals et liqueurs de chipotle (7-22 € les 4 cl), les Margaritas (12-13 €) et les sodas UMÀ (thé vert, rooibos, limonade, ginger beer… 7 € les 25 ou 33 cl).
LES PRIX : carte 50-75 €.
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