Dans la colorée Obernai se cache une réserve naturelle. Depuis 2002 Thierry Schwartz, disciple de Robuchon, baigne dans son écosystème alsacien et les poutres, jambages et cheminée de sa stub de 1589. En cohérence, la cuisine sert le produit et surprend parfois, comme ce midi-là au menu potager. Qui amuse d’abord avec une infusion shiso-huile de framboise, intense poitrine de cochon salée-sucrée-fumée, chips de cèpe, caliente melon au chalumeau et pastis alsacien, dément poivron au ketchup de fraise ; avant une douceur de crème glacée à la moutarde, velouté de laitue et huile de groseille ; pastèque ferrée au feu, pépins en huile, bourrache et fenouil ; caressante courgette en fleur farcie oignon-champi, ses parures en trompeur jus végétal et profond safran d’ici ; carottes crayons cuites à la cheminée et framboises séchées, voilées d’une décadente émulsion de carotène au beurre, vin jaune et œufs de truite ; essentielle aubergine blanche comme un civet, jus de veau et ail noir ; en dessert, la tomate redevient fruit en gourmandise confite au sucre et vanille, granité, meringue ; et retour par le verger avec l’intense glace à la pomme noire. // Tsampa
POUR LA SOIF ? Juste une immense cave de vins nature, constituée en plus de vingt ans par le chef et le sommelier Cyril Kocher : Alsace en tête, avec le pinot noir légèrement fumé Sentier Fleuri de Flo et Nico Motz (15 € le verre), blanc allobroge Schiste du Domaine des Ardoisières (39 € la quille), coteaux-du-loir rubis Rouge-Gorge 2002 (!) du Domaine de Bellivière (80 €).
LES PRIX : Menus 128 et 165 €.
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