D’aucuns prétendent qu’ici, certains soirs, ça déborde côté clients, comme si on voulait faire entrer les passagers d’un car dans une Twingo. Coup de bol ce samedi midi d’été en pente douce, ce rade sixties « Be-Bop-A-Lula » (Formica, néons, comptoir zingué, carrelage…) laissait apprivoiser sa bonne mine, et le responsable de salle, Sylvain Lavigne, patronyme prédestiné, nous fit goûter tous les vins au verre avec urbanité. Du presque parfait, avec un nouveau big chief, Allan, venu du Verre Volé : palourdes sautées aux poireaux à la sauce dan dan (soja, sichuan, sésame, miel…) ; fougueux tartare de bœuf au couteau, à effrayer un véganeux (anchois, radis, cébettes) ; juteuses langoustines de calibre respectable (un poil de sel en sus, please) en sauce tartare dont on suça les têtes avec acharnement ; harengs à la crème ajo blanco et touche de raisins verts pour adoucir ; translucides escalopes de lotte de première fraîcheur et sauce pil-pil ; sorbet maison à la faisselle de chèvre, huile d’olive et citron en apothéose. Et toujours un bon frichti classe éco au déj’ semaine : œuf mayo aux anchois, bœuf bourguignon ou agneau de 7 heures, clafoutis. Sans oublier les en-cas entre les deux services : piquillos, langue fumée, manchego… // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Verres de vin à 7 € : géniale clairette de Bellegarde Cyprès de toi et cabernet de Loire du Domaine du Facteur. Tout aussi nature, cheverny de Vénier et fer servadou de Carmarans (48 € la bouteille), et complantation alsacienne de Deiss (59 €)…
LES PRIX : menus 20 à 23,50 € (midi en semaine), tapassiettes 6-16 €.
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