Avec son enseigne nostalgique, cette ferme d’alpage déclenche des envies folkloriques de tarte aux myrtilles et de soirées fondue. Sauf que les descendant·es de Pépé Nicolas ont sérieusement chiadé l’héritage. Outre leurs chèvres (l’été, traite en live tous les jours à 15h30), cochons, volailles, vaches à beaufort et jardin en permaculture (fleurs, salades, herbes), la cuisine, servie sur la terrasse royale face aux cimes ou dans les salles boisées-voûtées, est également à l’heure du goût de l’époque : ellipsoïde tarte tatin de l’alpage au feuilleté délicat, garnie en multicolore de tomates jaunes et rouges, de mozzac maison (sérac retravaillé façon mozza avec du lait de vache) et d’un audacieux sorbet basilic ; très convaincant tartare de bœuf au couteau aux tomates confites, câpres, toasts au levain et meules des Bellevilles voisines ; rassérénante croziflette de l’alpage composée de crozets artisanaux, fromage de vache maison, dés de poitrine fumée, oignons, crème entière et salade du jardin ; et, pour finir, de grasses et sensuelles glaces ou sorbet (maison encore !), au lait de la ferme de Chantacoucou à Saint-Martin, saveurs fleur de lait, confiture de lait, noisette, menthe… ou un yaourt maison plus-frais-tu-meurs, à la confiote maison aux myrtilles. · Omar Ciboulette

POUR LA SOIF ? Du savoyard mais pas que : crozes-hermitage du Domaine Montine (6,50 € le verre), mondeuse du Domaine Saint-Germain (42 € la bouteille), chignin en mono-jacquère du Domaine Anne-Sophie et Jean-François Quénard (27 €)… Sinon, limonade du Mont-Blanc (5 € les 33 cl).

LES PRIX : assiettes à partager 16-23 €, entrées 9-19 €, plats 25-33,50 €, desserts 4-13 €, menu enfants 16 €.