Citrons et Huîtres, tout est dit dans le titre ! Une nano-cambuse amarrée à l’Hôtel Rochechouart, à mi-chemin entre la poissonnerie de quartier et l’oyster bar new-yorkais, joliment habillée par l’archi d’intérieur Marion Mailaender – sol carrelé, zinc en inox, miroirs filants, nuances de bleu. Et avec la gueule grande ouverte sur l’asphalte pour becqueter dedans-dehors les comestibles de première fraîcheur : bols de bulots ou de crevettes roses accompagnés d’une impeccable mayo au dashi, tarama blanc, généreux mais trop salé, voire du caviar osciètre pour se la jouer flambeur. Surtout, un festival de cinq variétés de bivalves qui justifient l’enseigne, proposés à l’unité, par 6 et par douzaine, de la Médoc (douce) à l’Ostra régal (saveur de noisette) en passant par des « pleine mer ». Ce qui était le cas de nos Céline et de la spéciale Banc d’Arguin, charnues, pleine-eau pleine-iode, posés sur glace (les Bretons tordront un poil du nez, les préférant sur algues). À accompagner de toppings (poutargue râpée, œufs de saumon, saké…) au risque de les dénaturer. Du coup, face à cette déferlante, on regrettait l’absence de palourdes, voire de praires ou d’amandes de mer, par exemple, qui enrichiraient le tableau. Mais on ne peut pas tout avoir… · Adrien Nouviaire

POUR LA SOIF ? Très belle armada de bulles (flûte de Drappier à 16 € le verre), de blancs (sancerre de Jolivet à 12 €) et un provence rosé Première de Figuières (9 €). Et pourquoi pas un insolite blanc d’Île-de-France de La Bouche du Roi (61 € la bouteille).

LES PRIX : huîtres 28-52 € (la douzaine), plateaux 20-65 €, assiettes 7-15 €, desserts 11 €.