Pas facile de contenter l’exigeante faune du 11e parisien, pour qui les bistrots de haut vol font presque partie du quotidien… Qu’à cela ne tienne, Pierre Rieder (ex-Pierre Sang) et Maxime Merienne (patron du bar Sophomore à Oberkampf) portent fièrement leur cuisine dans cette adresse haute en couleur – devanture vert sapin, sol en béton ciré orangé, murs terracotta. En ce jour de juillet, au déjeuner : gravlax de chinchard boosté par des pickles de betterave, un gel de cidre et un astucieux condiment mixant betterave, parures d’aubergine et paprika, le tout parasité par un roulé aubergine-ricotta un peu terne ; funky salade de tomates (avec l’eau travaillée) augmentée de feta rôtie, pain torréfié, pastèque marinée et huiles (basilic et pimentée) ; avant de mettre le turbot, rôti au beurre noisette et gavé d’oignons frits, d’une suavité totale, acoquiné à un caviar d’aubergine, d’imparables courgettes grillées et un ajo blanco… Pour finir par un chic assemblage de summer vibes : sorbet à l’abricot, yaourt grec au miel et graines de courge torréfiées, le tout accompagné d’un abricot rôti finement adouci par des lamelles de betterave en pickles. // Eric Taylor
POUR LA SOIF ? Une courte carte rassemblant les canons vineux de l’époque : cahors de Fabien Jouves (6,50 € le verre), altesse savoyarde du Domaine de Lucey (29 € la bouteille), pet’ nat’ tourangeau des Pierres Écrites (37 €)… Et avec ça, des bières artisanales (IPA de La Brasserie Fondamentale à 7 € les 33 cl) et même des cocktails (Peach Mule mixant gin, ginger beer et purée de pêche à 13 €).
LES PRIX : Menus 20-23 € (midi) et 44 € (soir), carte 44-52 € (midi et soir).
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