Franchir la porte basse du Comptoir Garcin, la table des néorestaurateurs Pierre Van Ransbeeck (ancien data analyste, en cuisine) et Tatiana Yelengwe (créatrice du webzine féministe Desculottées, en salle), c’est faire un tour de machine à remonter le temps : volumes biscornus, déco de brasserie à papa, ancienne cour transformée en arrière-salle tôlée, derrière une porte coulissante en PVC… Nous voilà de retour en 1985, Marty ! À moins qu’il ne s’agisse d’un tour de passe-passe, pour mieux se sentir à la maison. Car la carte, elle, ne plaisante pas avec le goût de l’époque, et balançait ce soir-là, l’air de rien, un parmentier de veau et carottes au poivre de Sechuan, à en lécher son assiette ; un frétillant espadon saumuré flanqué de céleri rôti et quinoa, le tout peint d’une salivante sauce verte ; avant un scandale de poire caramélisée, crumble sarrasin et sorbet amande à s’exclamer « Nom de Zeus ! » Seul ennui : il n’y a pas pire quartier pour garer sa DeLorean. // Toni Negroni
POUR LA SOIF ? Une jolie compile de jajas pas pincés des fesses : blanc de macération biody’ hongroise Oliver par Kristinus (7 € le verre), blanc alsacien Au’Rigine de Valentin Zusslin (40 € la ‘teille), rouge bourguignon Amiami Vice du Domaine AMI (50 €), mais aussi du kombucha et du jus d’hibiscus maison (4,30 €).
LES PRIX : carte 33-36 €.
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