Debra

Oubliez les demi-mesures ! Après avoir secoué la scène gantoise avec des spots comme J.E.F. et Aroy Aroy, Jason Blanckaert ne renaît pas de ses cendres, il les embrase carrément avec Debra. Les plus fins se souviennent du Flemish Foodie, ce collectif incandescent porté avec Olly Ceulenaere et Kobe Desramaults, qui a dynamité les tables il y a quelques années. Cette fois, le sieur s’acoquine avec le chef Gilles Bogaert (ex-Bar Bask) pour signer là un restaurant tout feu tout flamme en périphérie du Patershol. Le spot ? Un tripot chic où Tatiana Geysen, Hannes Verniers, Benoit Brocorens et Jelle Devijver veillent au grain : des tables cosy côté rue, un comptoir qui invite aux confidences, ou un coin intime à l’arrière. La promesse ? Une cuisine débordante d’une ambition folle, qui claque à chaque assiette : toast de luxe au tartare de langoustine, boosté à l’huile des têtes, débarquant avec la même insolence qu’une anguille de rivière laquée à la simplicité trompeuse ; puis généreux morceau de lotte, drapé dans une croûte d’algues qui sort de l’ordinaire et qui prend son envol dans une sauce au beurre blanc, escorté de morilles et de fèves ; et pour finir en apothéose, des huîtres et du champagne. Un coup de maître ! // Euphemia Prynne

POUR LA SOIF ? Plus de 200 références avec un bel équilibre entre vins nature, belges et références classiques : hybride pétillant Au nom du Saint-Esprit signé Heilig Hart Brouwerij (38 € la quille), arbois Les Bruyères de Bénédicte et Stéphane Tissot (162 €) ou pouilly-fumé Silex du Domaine Didier Dagueneau (259 €).

LES PRIX : amuse-bouches 9-28 €, entrées 26-32 €, plats 28-66 €, desserts 13-29 €.