Avec son alliage brut de marbre et de béton, illustré par le comptoir central en demi-cercle surmonté d’un voile tombant du plafond, Donna affiche sa distinction entre Rambuteau et les Halles. L’ambiance se veut plus détendue, baignée d’un (bon) son électro à fond, au rythme duquel le chef Masahide Ikuta, ancien cuisinier des Enfants du Marché, échafaude ses plats rentre-dedans depuis la cuisine ouverte. Ce soir-là, l’entrée composée de poulpe grillé sauce chimichurri, pommes de terre nouvelles, crème de piquillos et salicorne partait un peu dans tous les sens ; mais le plat, un pavé de marlin de ligne superbement saisi, encanaillé par une sauce vierge, avec (encore) des pommes de terre et des légumes de fin d’été, laissait sur les fesses ! À tel point que la tarte aux figues, crème pâtissière au sapin et pistaches rôties, soutint difficilement la comparaison… À noter qu’à l’image du poisson, le reste de la carte aligne aussi de super produits : ris de veau, lotte, pluma ibérique, simmental… Inégal, mais vivant ! // Eric Taylor
POUR LA SOIF ? Une belle sélec’ de vins nature par Marc Le Berre de la cave Rouge ou Blanc, associé à Masahide : vivace macération vénète d’Angiolino Maule (8 € le verre), détonantes bulles de Touraine par le Domaine de la Marinière (28 € la bouteille), assemblage rouge et blanc Babinou de Vincent Marie en Auvergne (48 €)…
LES PRIX : Carte 54-77 €.
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