Caché dans une ruelle à l’ombre de l’Église Saint-Pierre, le navire « deux salles, deux ambiances » locavore ouvert en 2022 par la team Dillens – Benjamin Raickman (aux vins) et Benjamin Rauwel (en cuisine avec Quentin Szuwarski) – est aussi peu ucclo-bourge que possible. Au fond, dans l’espace scandimoderne organisé autour de l’immense bar en béton servant de rempart à la cuisine, c’est menu dégust’ façon voltige. En façade, autour des petites tables serrées entre les étagères à boutanches et le comptoir à bonne graille, ça cause néo-bistroterie goulafe. Ce soir-là, la carte dardait ses œillades salivo-séductrices : cardiaque soupe à l’oignon gratinée au comté ; classieuse salade de chicons aux œufs de truite fumés et coulis de jaune d’œuf ; ogresque joue de bœuf déliconfite défilant avec ses champis, carottes et mousseline de céleri-rave. Encore une place ? La case fromage est signée Julien Hazard. Sinon, reste le suicide à coups de chou craquelin, crème crue, pralin de graines de tournesol – ou le fatal baba au whisky et caramel de stout. // Toni Negroni
POUR LA SOIF ? Grosse bible pinardière naturiste de haut vol où piocher un chenin Les Turbulents de Thomas Puéchavy (11 € le verre), une savoyarde jacquère Montée Furieuse de Corentin Houillon (68 € la bouteille) et, pour un craquage, un millésimé Cornas Billes Noires 2015 de Matthieu Barret (169 €)…
LES PRIX : entrées et grignotages 15-18 €, plats 22-32 €, fromage 13 €, desserts 10 € (bistrot).
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