Thaïs, Manon et Chloé, ce sont les trois jeunes et bonnes fées qui veillent sur leur Belle au bois vivant, petit bistrot bleu canard, briques, pierres, mezza et terrasse. Pas de trop que d’être en trio pour phosphorer une ardoise sur le qui-vive et la réaliser avec un indéniable talent. Fruit de ce jus de cerveau, le déroulé du menu dînatoire : pain soufflé maison, champignons et burrata tambourinant un croquant-moelleux apéritif ; vrombissante caponata, oignons frits et brioche que ne renierait pas un sicilien ; thon rouge de Méditerranée mi-cuit, matchant avec des œufs de poissons et une déferlante de pousses en verdure amère ; artichauts des Jardins de Laurent affrontant un agaçant jus de volaille épongé par des pommes de terre primeur, et fines saillies de citron confit et câpres ; insolent taco de langue de cochon de la Ferme de Rony, pilonnée de pico de gallo, heureusement calmée de coriandre, concombre et crème crue ; stratosphériques spaghettis maison, enrobés de sauce à la livèche que l’on lèche, noix et poutargue ; gâteau basque triple beurre, sorbet au café maison, maïs caramélisé, et tuile hautement dopée à la caféine. Un dernier pour la route ? Un chou tout chou à la mousseline de verveine. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Pas de chimie ici… Altesse savoyarde du Domaine Genoux (6,50 € le verre) et rouge du Bugey de Lisanne van Son (8 €). Par ailleurs, Traminer Ouillé de Didier Grappe (43 € la quille), aligoté du Domaine René Bouvier (32 €) et saint-joseph rouge de signé Matthieu Barret (46 €)…
LES PRIX : formule et menus 23 et 28 € (midi en semaine), 40 € (soir).
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