Depuis le temps qu’ils manœuvrent leurs Gamins, les Bisontins bon teint Arnaud Billerey et Clotilde Mulin ont dépassé le stade des enfantillages… Dans ce bistrot nippé de bric et de broc (canap’ vert, chaises d’école, ampoules accrochées à des roues de vélo), leur chef Éloi Drouet, un ancien de la mythique brasserie 1802, envoie de percutantes assiettes. Pour nous, ce fut un gravlax de lieu un poil trop salé, mais rattrapé en douceur par une crème au carvi, agrumes et gingembre (on aurait bien pris les encornets à la carbonara façon Piège, pas dispos ce jour-là) ; puis un impeccable risotto au chorizo de bellota, dense et puissamment safrané aux moules et jus de coquillages, enrichi de filets de bar nacrés ; et une vrombissante tartelette faite de pâte croquante aux quetsches crues et cuites, coiffée d’une chantilly vanille-rhum et langée d’une glace au baba au rhum maison. Autres bons points à noter, l’accessible plat du jour pour le déj’ en semaine, et la côte de cochon Ibaïama d’Ospital à partager – moins accessible… // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Une orgie de vins de Bourgogne et du Jura : au verre, hautes-côtes-de-beaune blanc du Domaine Bonnardot ou chinon rouge de Philippe Alliet (7,50 à 8,50 €) ; en bouteille, mâcon-loché des Tripoz (36 €), poulsard vieilles vignes des Tissot (45 €), coteaux-bourguignons rouge de Prieuré-Roch (65 €)…
LES PRIX : plat du jour 13,50 € (midi en semaine ; enfants 9 €), carte 27-60 € (à partir de 50 € le soir), côte de cochon 76 € (2 personnes).
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