Attention, obni ! Aux commandes de cet objet de bouffetance non identifié, à la fois resto, épicerie et atelier, le serial restaurateur libanais Karim Haïdar, sévissant à Paris (Liza), Londres et Beyrouth, et le chef Hassan Issa reçoivent le chaland en mode table d’hôte, au milieu des bouquins de popote et bocaux en tout genre. Levantiniste appliqué, le binôme goupille un pédagorgiaque banquet de curiosités, où l’on piocha gaiement ce midi-là : onctueux khiar bi laban (labné au concombre et à la menthe), parmi une ribambelle de mezzés plonge-pita ; aciduleuse salade de lentilles lustrée de mélasse de grenade ; collec’ de kebbés bien gaulés, ces chaussons à base de pâte boulgour-bidoche ici farcis de poulet et d’oignons sautés ; myriade de soujouk (volcaniques saucisses de bœuf camées à l’ail, au piment et cumin) folâtrant dans un mijoté de tomates ; avant, en conclusion tradi, un affriolant beignet anisé imbibé de fleur d’oranger, dit « maacaron », bien accompagné d’un maamoul – biscuit de semoule embaumé de rose et fourré d’une langoureuse pâte datte-cardamome. // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Du levantin, pardi : merwah de la vallée de la Bekaa par le Château Ksara (7 € le verre), rouge syrien signé Bargylus (70 € le flacon), sirop de rose Terroirs du Liban (4 €), café libanais et infusion à la fleur d’oranger (2,50 €).
LES PRIX Mezzés et entrées 5-8 €, plats 13-23 €, desserts 1,50 à 5 €.
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