Arcades camel, pierres grattées, sol en béton ciré, tables en châtaignier, chaises bleu layette et arbre mort au milieu de tout ça… Si le décor est singulier, les surprises de haute volée dégainées dans sa cuisine ouverte par Louis Festa, un Parigot de 24 piges, ancien de Ferrandi passé par Sola et Qui Plume la Lune, le sont aussi. L’autre-midi, régalante triplette de lentilles noires beluga en mousse, en risotto et croustillantes ; abyssale bavette de Limousine du boucher du village, cuite impec’ au barbeuc, laquée d’une sauce yuzu-soja, escortée d’une déclinaison de betterave de la ferme de Marcel à Saint-Aquilin (en gelée et fumée) et d’un terrible jus de viande, le tout électrisé par un gel de vinaigre de fenouil ; avant, en conclusion raffinée, une coquine crème montée à la vanille alanguie sur une meringue soufflée, caressée par des figues crues, confites et en coulis au miel. //G.R.
POUR LA SOIF ? De beaux canons, certains sans chimie, dégoulotés par Cerise Gicquel, la compagne du boss : côtes-du-rhône 100 % syrah du Château de Saint-Cosme (8 € le verre), bergerac blanc Truculence de Barouil- let (41 € la quille), chinon Les Grézeaux de Bernard Baudry (40 €)…
LES PRIX : Menus 25 et 30 € (midi), 49 et 59 €.