Magma mia ! Ça bouillonne à un jet de lave d’Oberkampf, où un resto bien léché (carrelage à motif, banquette olive, appliques atmosphériques) balance des assiettes à la sensibilité ardente. Après s’être échauffés dans des adresses de haut vol, Lucie Paulhan (ex-La Traversée et Le Maquis) et son acolyte de chef Ryuya Ono (ex-Maison et L’Attache) ambiancent désormais cette table tout-feu-tout-flamme. À la carte, ce soir-là : PDT fumées-brûlées et œufs de truites câlinés par un velouté de haddock ; terrible éruption de thon blanc sashimisé, lamelles de concombre, pêche jaune et stracciatella en fumaison ; classieux collier de saumon chaperonné par un fumet tomaté ; épaule de porcelet emmitouflée dans une crousti-couette et flanquée d’un volcanique jus de coques – à saucer jusqu’à plus faim avec les miches sur mesure de Fermentation Générale… Pas de séisme pour la marquise choco-café, mais de quoi prendre un sérieux coup de chaud grâce à la glace meringue maison. Le mood du déj’, lui, promet autant que les assiettes du soir : salade de tomate, concombre Battaglione et crème crue ; saumon mi-cuit, haricots Borlotti et aubergine brûlée ; glace matcha, sapin ou coriandre… // Henriette Ma
POUR LA SOIF ? Quelques étiquettes nature qui font le taf : macé’ de sylvaner par Philippe Brand (8 € le verre), blanc allemand signé Brand Brothers (34 € la quille), assemblage rouge aveyronnais des Chemins de l’Arkose (30 €)…
LES PRIX : formules et menu 27-30 € (midi en semaine), carte 41-64 € (soir), menus dégustation 55 € (6 temps, midi) et 70 € (7 temps, soir).