Dans le désert culinaire du quartier d’Acropolis, Mallard fait l’effet d’une pépite dans le tamis d’un chercheur d’or. Une déco sans chichis, pour une cuisine et un service 24 carats dispensés par Guillaume Tran-tu (ex-Rostang et Ducasse) et Charles Savary (ex-Constant et Camdeborde). Démonstration, ce jour-là, avec une ribambelle d’assiettes qui brillaient au soleil : crousti-moelleux barbajuans d’été – des raviolis locaux farcis de blette et frits ; terrible filet de turbot acoquiné avec des courgettes trompette et kumquats confits, ensaucé d’un puissant jus d’orange et de légumes réduit ; mythique smash Mallard alignant pain maison, bœuf d’Aubrac et cheddar, badigeonné de ketchup maison et flanqué de frites craquantes à souhait ; régressif gratin de macaronis anobli par de gros morceaux de homard et une bisque à l’estragon ; avant un aérien fontainebleau vanillé surmonté de fraises marinées, à moins d’opter pour le fatal baba au cognac. // Victoria Bout.
POUR LA SOIF ? Des canons nat’ (dispos à emporter) : chardo arboisien légèrement oxydatif par Fumey-Chatelain (8 € le verre), assemblage rouge rhodanien par Stéphane Ogier (32 € la quille), rouge roussillonnais du Vignoble Réveille (35 €)…
LES PRIX : assiettes à partager 9-12 €, carte 40-60 €.
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