Sacré nom de Nono, en voilà une Puteaux de cantoche ! Depuis que Nono Nagao et Nicolas Monin ont bric-à-braqué cette modeste gargote en shokudo des familles (tables hautes, comptoir briqué, kakemonos estampés), ils ensorcellent riverain·es et cols cravatés avec leurs teishokus enchanteurs. Une pittoresque pitance faite de petits plats où la taulière, passée chez Takara et Kanadé à Paris, archipel-mêle les classiques d’izakaya à sa manière bien trempée. L’autre midi, entre l’indéboulonnable bol de riz blanc et la soupe miso, on picora en désordre : une addictive salade de moyashi (germes de soja) et ail râpé lustrée à l’huile de sésame ; du saba no misoni, ces tendres morceaux de maquereau pochés au gingembre puis mijotés dans un duo de miso blanc et rouge ; et un pouleversant chicken nanban, genre de karaage trempé sous une avalanche de shoyu aigre-doux et de sauce tartare. Avant de plonger la cuillère dans un pudding au sésame noir, gobé en rêvassant aux shitakés sautés ou au palpitant donburi à l’anguille laquée de l’ardoise des fins de semaine. · Scotty Lard
POUR LA SOIF ? De quoi jouer la tradi avec du thé sencha ou hojicha (4 €), de l’umeshu (6 € le verre), voire une fiasque de saké Nihonshu Ooyama sec (26 € les 30 cl).
LES PRIX : Entrées 5 à 9,50 €, plats 16-23 €, desserts 6-8 €.
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