Ancien chef de Kinugawa Vendôme puis de Ran à Paris, le Japonais Shuhei Yamashita a traversé le périph’ pour poser son barda dans un secteur résidentiel de Neuilly. Et il n’aura pas fallu longtemps pour que son beau Yushin, laissant découvrir une forêt de lames de bois et un mini-comptoir à sushis pour quatre paires de baguettes, ne devienne un véritable temple de la cuisine japonaise, à cocher parmi les lieux qui comptent de l’Ouest parisien. Ce soir-là, contre 80 €, ce natif de la préfecture de Mie envoyait des petites merveilles bien loin du menu B4 : splendides makis de thon léchés de sauce soja et sashimi de sériole (étonnamment servis sans sauce soja, dommage), pour s’aiguiser les papilles ; trio de sashimis de bonite et de dorade sourcées avec grand soin, au fondant rarement égalé ; sushis de sériole et maquereau quasi sortis de l’eau ; impec saumon mariné miso-soja et grillé avec des pickles de radis mandoliné ; re-sushis, au saumon, thon et thon gras et à l’anguille laquée cette fois, à se bouffer les doigts ; avant, en guise de wagashi (pâtisserie japonaise), un magnifique trompe-l’œil de châtaigne reconstituée, accompagné d’un thé matcha umamiesque. Un conseil ? Réservez le comptoir, et à l’avance ! // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Aux vins très chers sans grand intérêt, on préfère une bonne bière blanche Coedo (8 € les 33 cl), du shochu Yamanéko (8 € les 5 cl) ou l’un des dix sakés proposés au verre, comme ce junmai daiginjo Kuheiji (15 € les 9 cl).
LES PRIX : Menus bento ou sushis 55-75 € (midi), omakase 89-130 € (soir).
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