Clin d’œil à Guy Prosper Môquet ou incantation aux dieux de la prospérité ? Un peu des deux, dixit François Roche (passé par Septime) et Santiago Michel (l’étincelle de Fueguito, un barbecue marseillo-argentin itinérant), les deux qui font la paire chez Prosper. Inséparables depuis leur pige chez Frenchie, ces puristes de la vida local ont mis le grappin sur un rade anonyme aux abords de La Plaine. Lifté juste ce qu’il faut (murs bigoût, cuisine ouverte à portée de fourchette, terrasse ombragée), le vieux troquet en L s’est ainsi métamorphosé en un réjouissant et lumineux repaire bistrotier. Et comme son blaze le prophétisait, la becquetance fut, ce soir-là, une ode à l’abondance : tortilla de patatas bien plantureuse, harissa verte et spicy mayo de la casa ; opulentes moules gratinées dans un crumble subtilement relevé ; crudo de seiche à la sauce XO indélébile et sarrasin grillé ; exubérante échine de cochon en croûte auréolée d’asperges laquées… Et pour l’ultime coup de cuillère, un unique (mais bien tricoté) dessert de cuisinier à base de meringue, crème de citron et premières fraises d’une année… qui s’annonce prospère ! // Foleyami Abimbola
POUR LA SOIF ? Des jus nature et biodynamiques entre Hexagone et Argentine, comme cette macération de la région de Mendoza par le domaine Santa Julia (36 € la bouteille) ou ce pinot noir savoyard du Domaine H (42 €)… Mais aussi quelques digeos sophistiqués, du type mezcal Rey Campero (10 €) ou rhum antillais Renegade (14 €), et un kombucha Archipel pour les abstèmes (6 € les 33 cl).
LES PRIX : entrées 7-15 €, plats 17-25 €, desserts 8-9 €.
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