Le vin les portera ! Laissant la tramontane souffler sur trois décennies de ballons au Tire-Bouchon à Toulouse, l’escadrille Lagarde bat à présent pavillon royannais… Pour siffler son air connu entre les murs d’un ébouriffant cabinet de vinosités, overlooké du plancher – océanique – au plafond par le Studio Flodeau (tye & dye blanc-bleu cobalt, mobilier Babel D assorti, coussinets rose poudré). Et tandis que Philippe fait voltiger le jaja, Laurence, ralliée à ses terres de jeunesse, parachute des assiettes qui caressent dans le sens du vent(re) : planant sablé amande-parmesan survolé de mousse au chèvre, purée d’aubergine, poivrons grillés de la ferme de Brouage et pâte de tomate séchée ; gnocchis de patate douce se vaporisant en bouche et artichauts nimbés d’une écume au parmesan ; immanquable paleron de bœuf braisé dans un bouillon tomaté au paprika escaladé de grenailles, carottes fanes entières et en purée ; avant, en zone de sucrulence, une compotée de pêche blanche infusée à la verveine citronnelle planquée sous des dunes de crumble doré. // Pica Bidon
POUR LA SOIF ? Au moins 150 rafales brassant jeunes pousses naturophiles – grolleau angevin Frères de Terre de Cathy et Fred Roger (6,50 € le verre), vouvray de Guillaume et Baptiste Frey (29 € la bouteille) – et vénérables naturistes (bandol rouge de Jean-Christophe Comor, 49 €), ainsi que les mousses locales des Brasseurs Cueilleurs (5,60 € les 33 cl de blonde).
LES PRIX : tapassiettes 9 €, desserts 6,50 €.
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