Plus tradi, tu meurs… Pas besoin de rameuter les foules pour cet ancien relais de poste en bord de route, solide comme basalte, drivé par la même famille depuis cinq générations. Confidentiellement, y perdure le menu ouvrier servi dans une salle à cheminée monumentale de château, en close up pour les travailleurs du coin qui y cantinent à la semaine, et à laquelle vous n’aurez pas accès. Peu importe, car les autochtones (à 95 %) viennent se repaître dans l’autre salle sous de grands clichés de l’Aubrac, de charcuteries, farçous, foie gras maison, aligot, truffade, coq au vin, civet de sanglier, tête de veau, bœuf de Conquet à Laguiole, et cætera, qui traversent de façon impavide les décennies. Ce midi-là, à guichet fermé (comme d’hab’), on a été comblé de saucisse sèche, jambon de pays, délicieux farçous, chou farci bien sûr, ce fameux oreiller moelleux aux fines herbes, pain et très peu de viande (façon arte povera comme autrefois), mais également par l’entrecôte épaisse, tendre et saignante, flanquée de redoutables pommes sautées et d’une truffade mythique à commander la veille, cela va de soi. À mettre sous globe, et sous cloche ! ! // François La Boca
POUR LA SOIF ? Des vins au pichet comme le rosé Grès de Montpellier (3,80 € le verre ou 9,50 € la fillette), mais aussi les excellentes bières de l’Aubrac de la Brasserie d’Olt, blondes, blanches ou légèrement ambrées (4-4,40€ la bouteille de 33cl), et en soft, de savoureuses limonades artisanales à la châtaigne, gentiane ou myrtille (3,20€ la bouteille de 33cl).
LES PRIX : formule et menu déjeuner 16-21,50 € (semaine), 30-32 € (dimanche).
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