Aux Marches, les Smart ont remplacé les poids-lourds, et les starlettes de la fashion week, les vieux routards… Bienvenue dans le resto-musée de Stéphane et Jérôme Dumant (carrelage sans âge, nappes à carreaux, menus d’antan), où le macaron bleu et rouge « Les Routiers » fait encore semblant d’y croire. L’autre midi, sur la grande terrasse accolée au Palais de Tokyo, écrasée par une chaleur à faire fondre la tour Eiffel, le petit rouge frais coulait dru, et les plats froids faisaient la pique-nique aux classiques de la maison (poulet rôti, filet de bœuf aux morilles, steak au poivre…). On se laissait tout de même tenter par cet excellent œuf poché aux morilles et croûtons, très prometteur, puis par un rafraîchissant carpaccio de rosbeef plus rosé qu’un rosé, à tartiner d’une belle mayonnaise légère servie avec abondance, entre deux bouchées d’une salade froide de pommes de terre, haricots verts et tomates cerises. Foi de gastrolâtre, on reviendra en des températures plus clémentes, rien que pour essayer les queues d’écrevisses, céleri rémoulade et pommes Granny ; les rognons sauce dijonnaise ; et l’île flottante aux pralines roses. // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Du très classique : côtes-de-brouilly du Château Thivin (9 € le verre), haut-médoc du Château Lagrave (35 € la bouteille), sancerre blanc de Lucien Crochet (46 €), côtes-de-provence rosé du Domaine de la Croix (37 €)…
LES PRIX : formule 20 € (midi), carte 28-56 €.
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