Mick Jagger taillant un rouget cuit à la flamme, Christian Lacroix suçant des moules à la harissa, Lady Gaga s’envoyant un granité au raisin en fin de repas… Du beau monde a ambiancé les murs en trompe-l’œil de Pétrelle vingt-cinq années durant, sous l’égide du chef-trublion Jean-Luc André. À l’aube de la grande coviderie, l’historique taulier a fini par filer les clés de son bistrot cossu (chandeliers en argent, guéridon d’époque, vase en porcelaine) à deux anciens des Caves Legrand, le sommelier Luca Danti et la cheffe Lucie Boursier-Mougenot. Laquelle n’en finit plus d’envoyer kif sur kif, comme ce soir-là, en quatre étapes : vibrionnante combinaison d’artichaut Camus, de sabayon au pollen, pomélo corse et amandes fraîches ; diabolique fleur de courgette farcie aux herbes fraîches, homard bleu de Bretagne, bisque et salicorne ; lotte rôtie de la plus belle eau, girolles d’été, haricot Borlotti et sauce au parmesan ; et pour finir en toute légèreté, crème coco, framboises, sorbet au piment, basilic thaï et meringue. Du très grand art ! Et comme si ça ne suffisait pas, le service est adorable… // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Une douzaine de champ’ de vignerons (dont un brut nature Zéro signé Tarlant à 15 € la tulipe), des crus bien nés (anjou blanc de Daniel Morgat à 121 € la bouteille, gevrey-chambertin du Domaine Trapet à 105 €…) et de quoi trinquer sans se ruiner – avec par exemple un beaujolais-villages blanc de Jean-Claude Lapalu (35 € la bouteille).
LES PRIX : menus 38-48 € (midi) et 64 € (soir).
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