Mick Jagger taillant un rouget cuit à la flamme, Christian Lacroix suçant des moules à la harissa, Lady Gaga s’envoyant un granité au raisin en fin de repas… Du beau monde a ambiancé les murs en trompe-l’œil de Pétrelle vingt-cinq années durant, sous l’égide du chef-trublion Jean-Luc André. À l’aube de la grande coviderie, l’historique taulier a fini par filer les clés de son bistrot cossu (chandeliers en argent, guéridon d’époque, vase en porcelaine) à deux anciens des Caves Legrand, le sommelier Luca Danti et la cheffe Lucie Boursier-Mougenot. Laquelle n’en finit plus d’envoyer kif sur kif, comme ce soir-là, en cinq étapes : asperges vertes de Loire à la cuisson millimétrée, entourées de sauce à l’oseille, faisselle de brebis et rhubarbe bien acidulée ; artichaut épineux mis en orbite par une ébouriffante bisque de langoustine et un génial sabayon au pollen ; selle d’agneau aveyronnais rosée dans les règles de l’art, en accord majeur avec une association d’algues et de petits pois verdoyants ; délicate sole meunière (à partager), simplement apprêtée avec du piment, du citron et des herbes fraîches ; et pour boucler au sommet, une tartelette aux premières fraises du Vaucluse, avec crémeux à la rose et pistaches. // Albin Nycta
POUR LA SOIF ? Une douzaine de champ’ de vignerons (dont un extra-brut La Clé des Sept Arpents signé Laurent Bénard à 16 € le verre), des crus bien nés (gevrey-chambertin du Domaine Trapet à 105 € la bouteille, sauvignon de Loire Pur Sang signé Dagueneau à 146 €…) et de quoi trinquer sans se ruiner – avec par exemple un menu pineau de Lise et Bertrand Jousset (42 €).
LES PRIX : formules et menus midi 28-38-48 € (2-3-4 temps), soir 72-89 € (4-5 temps).
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