Du côté pair de la rue de Rochechouart, Faggio la joue deux-en-un avec, comme son nom l’indique, une pizzeria et une salumeria, à pratiquer en deux mi-temps. La salumeria d’abord, où prendre l’aperitivo : olives vertes charnues comme des zeppelins, taquin vitello tonnato (« encore meilleur que chez Simone Tondo »), jambon de bœuf galicien, adipeux saucisson de cochon noir au fenouil…. La pizzeria ensuite, avec son four nourri au bois de hêtre (« faggio » en italien) et sa bonne gueule de loft (briques grattées, carrelage blanc, chaises de cantine) où volent une douzaine de belles rondes napolitaines au pourtour charbonné. Parmi lesquelles une baroque « Comme à Marseille », moitié anchois, moitié parmesan et huile d’olive à l’ail (hommage à feu Étienne Cassaro, pape de la pizza phocéenne), ou une revigorante Campagnola avec fior di latte, mozza fumée et saucisse fraîche au fenouil – après quoi le tiramisu s’impose sans état d’âme. Un seul regret : en dépit d’une porte communicante entre les deux espaces, la pizzeria ne propose pas tous les grignotages de la salumeria. // Adrien Nouviaire.
POUR LA SOIF ? Une cave vitrée où pécho de sacrées naturalités : riesling italien du Castello di Stefanago (6 € le verre), vinho verde d’Aphros (29 € la quille), grolleau angevin de Jérôme Lambert (35 €)…
LES PRIX : pizzas 12 à 16,50 €, grignotages 3,50 à 14 €.