Avec cet écrin zen en bois blond (table d’hôte laquée, ikebana, plafonniers discrets, moquette taupe), la maison Toraya fait honneur à sa réputation de fournisseur officiel en « wagashi » de la cour impériale japonaise depuis le XVIe siècle. À base de farine de riz et de blé, de haricots azuki et d’agar-agar, ces pâtisseries traditionnelles japonaises se déclinent ici en namagashi (gâteaux frais de saison), monaka (fines gaufrettes fourrées) et yokan (gelée parfumée), présentés comme autant de bijoux sur des plateaux en bambou. Ce jour-là, parmi quatre namagashi éphémères, coup de foudre pour le rafraîchissant Rayonnantes Fleurs Aquatiques, un gemme à base de racine de kudzu fourré de pâte d’azuki au matcha, servi avec un mousseux thé matcha, poétique come un haiku. Mais attention, le lieu est également très prisé par la fashion sphère de la rue Saint-Honoré pour ses menus bento proposés à l’heure du déj’ – comme ce délicat Avokani, composé d’un bol de riz (garni d’algues, de crabe, d’avocat et d’œufs de poisson avec sésame, gingembre et vinaigrette aux agrumes), d’un chawanmushi (flan vapeur au dashi), d’une soupe miso et de légumes saumurés, avec thé et namagashi au choix. Réservation vivement conseillée. // Albertine Simonet
POUR LA SOIF ? Un choix de thés préparés dans les règles de l’art, dont un sencha et un matcha servi glacé ou chaud (6,90 € chacun).
LES PRIX : menus 18 à 33,80 € (midi), wagashi 5 à 6,80 €.