Il pête toujours le feu l’izakaya classieux de Benoît Simon (ex-Chateaubriand) et Takao Inazawa (ex-Le Verre Volé), avec son look à la milanaise des années 70 signé Federico Masotto – mélaminé lie-de-vin, miroirs quadrillés, déco de mousse anti-bruit. Dans les assiettes, toujours cette alchimie mi-nippone, où trônent l’indéboulonnable foie de lotte, les saillies de daïkon, ponzu et umeboshi, et où triomphent les percussions d’un menu-déjeuner sans frustration dans la réalisation et la tarification. À la carte, on y va d’un apparent dépouillement comme ce nem de fraise de veau du Perche (et moutarde) travaillé d’arrache-pied pour restituer la saveur de cet abat à priori peu bavard. Idem pour le canard, là encore bien Perché, en deux cuissons (filet saignant et cuisse confite) balancé avec ce qu’il faut de haricots verts extra-frais, patates à la graisse de canard, shitakés et impertinent cresson aux notes amères et poivrées. Fin de l’histoire, une crème glacée à la pistache de Bronte entrelardée de poires confites. Un sans-faute. · Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Pleine maturité d’une sélection qui aligne pléthore de déclassés volontaires (en VDF) et bios : chenin ligérien de Delmée (7,50 € le verre), rouge languedocien du Mas Foulaquier (idem), chardo La Peur du Rouge d’Axel Prufer (37 € la quille), et inoxydable Poignée de Raisins rhodanien de Gramenon (39 €)…
LES PRIX : formules 24-29 € (midi), carte 56-64 €.
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