Attention, incendie ! Le Maquis, bistrot phare, sapé modeste aux banquettes rouges, petites arcades, carrelage sans âge et zinc des familles, continue d’embraser son monde au-delà des hauts du 18e parigot. Paul Boudier et Albert Touton, frères de toque frottés aux flammes furieuses du Chateaubriand, d’Aux Deux Amis et du Verre Volé, savent y faire pour foutre le feu à leur carte du soir et à Paris tout entier, avec un fracassant menu d’aubergiste classieux… Mais pas que, puisque l’on vient en découdre en rangs serrés pour le menu déj’ : merlu en beignets tempuraturés aussi arachnéens que la mayo piment-fenouil est puissante ; cuisse de lapin encanaillée d’épinards frais, de riz rond et d’un léger voile de sauce façon blanche ; puis far breton sans fard. Et une proposition hors ardoise de tête de bar rôtie, assez énigmatique. · Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Insolite autant que rarissime, un fino andalou de Faustino Gonzalez (10 €) avec reprise de volée d’un cabernet du Loir-et-Cher du Domaine des Gauchers (8 €). Autrement, que du sans chimie avec le Chemin de la Louve, un assemblage de L’Anglore (53 €), un chenin aveyronnais 2020 de Carmarans (60 €) ou un beaujolais de Dutraive (44 €).
LES PRIX : formules 26-32 € (midi), carte 53-62 € (soir).
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