Fille d’un éleveur de volailles dordognot, Fleur Godart s’était fait un nom avant de se faire une maison. Elle qui dégotait des quilles nature engagées, goupillait des caves pour tables soignées et signe encore des bandes dessinées documentées, s’est désormais inventée un pimpant barav’ audonien, dont la top terrasse ensoleillée fleurit le béton géométrique des immeubles alentour. Dedans, la chaleur des murs jaune moutarde file la banane aux tables en Formica et au comptoir carrelé, habilement ravitaillés par la cuisine de poche, la mini-épicerie sourcée et les étagères d’antiquaires pleines de beaux canons – Kumpf et Meyer, Clos Kixhaya, Château de Béru… La cuvée maison ? Self Love, une syrah rhodanienne vinifiée par l’amie Justine Vigne (35 € sur table, 25 € à emporter), à dégoupiller parmi la centaine de bouteilles qui attendent gentiment le tire-bouchon. Mais aussi, à la tireuse, le blanc alsacien Ça va le faire du domaine Jeux de Vins (3 € le ballon), ou le soyeux corbières rouge Félix Fait Tout de John Smith (12 € le pichet). Et parmi les solides à l’ardoise, œufs mimosa déclinés à volonté (6 €), généreux grilled cheese au cheddar et oignons compotés (12 €), chouette salade de grenailles, fenouil et poulet de la ferme du pater (14 €), poulet rôti le samedi (14 € le quart)… Bref, pas de quoi faire la fine bouche. // Philo Sale-Ami
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