Envie de libaniser sans fard ni cliché ? Foncez rue Fortia, à l’ombre du Vieux-Port, où Mouné déroute comme à Beyrouth ! À l’œuvre, le chauffeur de salle Serje Banna (ex-DJ et photographe) et l’ambianceuse des fourneaux Najla Chami (ex-réal’), qui réveillent le quotidien phocéen dans leur resto soigneusement peigné – mur vieux rose, tables en bois clair, banquettes à coussins bigarrés, suspensions cages à oiseaux… Ce midi-là, on tapa sans vergogne dans les lèche-doigts : régal de moutabal à la courge, boulettes de labné au zaatar à trempouiller dans une détonante tapenade kalamatesque maison, et houmous de ouf ; avant d’emboîter le plat avec un ijjeh (frittata de là-bas) bien herbacé et un daoud bacha de pacha, version libanaise des tomates farcies de mamie. L’atout-doux ? Un flan-boyant osmaliyeh coiffé de cheveux d’ange et arrosé de fleur d’oranger, préféré au baklava choco-noix. // Victoria Bout
POUR LA SOIF ? Un arak artisanal (6 €), une bière beyrouthine (4 € les 33 cl), du vin levantin naturopathe (blanc du domaine Sept à 60 € la bouteille, orange du même domaine à 75 €…) et du café libanais noir (3 €) ou blanc (3,50 €).
LES PRIX : carte 26-33 € (midi), assiettes à partager 7-13 € (soir).