Il y a le chassé-croisé de juillet-août, et un peu plus tard, celui de l’automne, où crosnes, topinambours, poti(mar)rons, panais et autres légumes de saison font l’embouteillage – et regretter la plage. Heureusement, certain·e·s chef·fe·s, à l’image de Benoît Cadot, nous rebroussent encore le poil… Dans son resto ouvert en lieu et place d’Opéra Zoizo avec un autre exfiltré de la Mercerie (Léo Marzullo, aux goulots), il nous mettait du baume au cœur ce midi-là, au comptoir de cette salle on ne peut plus bistrotière, avec zinc et globes sixties. Au menu caressant déjà l’hiver : poireaux léchés au BBQ kamado, crème de curry et moules de bouchot pour s’aiguiser les crocs ; volaille landaise de toute beauté, la cuisse désossée puis pressée contre le suprême, le tout flashé par les flammes et associé à un mirifique jus de viande mélangé à de l’épeautre, des pleurotes et quelques noisettes pour la rondeur ; et en guise de dessert, un kaki badigeonné d’huile et de sel puis grillé, camouflé par de la meringue au sésame noir et escorté d’une glace curcuma-carotte. Les plus ? Le délicieux café colombien extrait à la Rocket et la salle du haut pour ripailler en bande… Bref, assurément les prémices d’une grande table ! // Gwen Jacquère
POUR LA SOIF ? Une cinquantaine de canons choisis : chenin L’Insolite de Thierry Germain (10 € le verre), mâcon-cruzille blanc de Julien Guillot (52 € la bouteille), chardonnay jurassien Empreinte 2018 par le Domaine des Marnes Blanches (60 €), grenache Coqueyron Haut des Frères Soulier (49 €) tout en finesse …
LES PRIX : formules et menu midi 25-29 €, soir 45 €.
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